L’offre et la contre-offre

Existe-t-il un principe de base pour ces offres?


Oui …. Et cela passe par le dialogue.
 Il faut toujours rester courtois, ne pas formuler de critique, des réponses polies et totalement neutres, en faisant abstraction de toute émotion négative.
Très souvent les échecs des négociations sont imputables aux émotions et réactions négatives des intervenants, et non pas à l’objet en vente … donc laissez vos émotions de côté et parlez du bien !

On aura donc 2 intervenants :
– Les acheteurs veulent faire la meilleure affaire possible en achetant au prix le plus bas qui soit. Ils pensent être en position de force, car ils disposent du pouvoir d’achat.

– Les vendeurs veulent faire la meilleure affaire possible en vendant au prix le plus élevé possible. Ils pensent être en position de force, car ils disposent d’un objet unique que plusieurs personnes veulent acquérir.

De la rencontre de ces deux opposés va ressortir le vrai prix de marché de l’objet en vente, à condition que le dialogue soit maintenu.

Quel est le bon point de départ ?


L’estimation de la valeur de l’objet. Une estimation immobilière correcte va permettre d’afficher le bon prix de vente dès le départ.

Quelle est la baisse habituelle réclamée par les acheteurs ?


Tout dépend de la justesse du prix affiché.
 Plus le prix demandé se rapproche ou est égal au prix de marché, plus les offres vont être proches du prix affiché, voire égales à ce prix. Dans ce cas, vous vous épargnerez la phase de négociation. Il est donc tout à fait possible de vendre au prix affiché.
Plus le prix affiché est juste, plus la négociation sera raisonnable, facile et agréable.

Le prix est-il négociable ?


Cette question est souvent posée. Les acquéreurs oublient souvent que nous sommes mandatés pour défendre les intérêts du propriétaire vendeur, donc on ne devrait jamais répondre par l’affirmative.
Cependant, répondre « non » de manière catégorique pourrait également mettre fin à tout dialogue.
La réponse que je fournis à chaque fois que cette question m’est posée est : « Faites une offre ».

As-tu un conseil pour les vendeurs ?


La donnée maîtresse pour la réussite d’une vente immobilière, l’information la plus importante de toute, c’est d’afficher un prix correct dès le départ.

Conseils pour les acheteurs ?


– Lorsque vous soumettez une offre, ne critiquez pas le bien. 
Si vous critiquez l’objet, vous critiquez les gens personnellement et leur manière de vivre. Ce n’est jamais efficace.  De même, faire la liste des travaux que vous souhaitez entreprendre afin de justifier une baisse de prix, n’est pas la stratégie gagnante, même si les travaux que vous envisagez devront être réalisés. La raison est que la vétusté de l’objet doit avoir été prise en compte lors de l’estimation du prix juste.
 Et si, de toute évidence, ce facteur n’a pas été pris en considération, c’est que les propriétaires n’ont pas conscience de l’état vétuste de leur bien.

– Faites preuve de jugement.
 En Suisse en général, le marché immobilier est totalement libre. Les propriétaires peuvent afficher les prix qu’ils veulent sans que la moindre règle ou loi ne les en empêche. 
Ceci explique que certains propriétaires, non conseillés ou mal conseillés, affichent un prix de vente totalement irréaliste. C’est leur choix, ils ont la liberté de le faire en dépit du bon sens et des règles de l’offre et de la demande.
 Mais il existe également une grande majorité de propriétaires et d’agents immobiliers qui sont capables de faire preuve de bon sens, et qui utilisent des techniques éprouvées pour déterminer le bon prix de vente.


En tant qu’acheteur, vous devez donc analyser chaque situation au cas par cas. Vous ne pouvez pas, par exemple, partir du principe que, parce que le dernier bien que vous ayez visité était à un prix 20 % trop cher, tous les biens deviennent 20 % trop chers.

– Visitez et soumettez des offres pour des objets qui entrent dans votre budget.
 Mettez-vous à la place du propriétaire vendeur, ce n’est pas à lui de baisser son prix pour le faire correspondre à votre budget. Et ça éviter également de perdre du temps inutilement à chaque parties.

Conclusion
 :

Le conseil principal, que ce soit pour les acheteurs ou pour les vendeurs, est de rester totalement neutre, courtois, clair et précis, et tout se passera bien.

Et le conseil principal pour les intermédiaires qui doivent faciliter les transactions, est de ne jamais perdre de vue que vous êtes mandatés pour défendre les intérêts des vendeurs.
 Mais cela passe aussi par le fait de tenir compte des intérêts des acheteurs, sans quoi la vente ne pourra pas aboutir.

Tout s’achète et tout se vend, il suffit que ce soit au prix correct. Et ce prix correct est celui qui conviendra au vendeur comme à l’acquéreur !